- Country of innovation
- Ghana
- Language
- English
- Date of publication
- 19/02/2018
- Location (internet link or physical location)
- https://satoyama-initiative.org/case_studies/making-landscapes-work-a-case-of-the-kakum-conservation-area-in-ghana/
- Document type
- Project report
- Author
- Osei-Owusu, Y. ; Frimpong, A. ; Osei-Owusu, P.A. ; Awotwe-Pratt, V.
- Publisher/Journal
- Conservation Alliance International
- Country (origin of document)
- Ghana
- Keywords
- Moyens de subsistance ; biodiversité ; socioculturel ; préservation des écosystèmes ; normes ; écotourisme
- Name innovation
- Préservation des paysages par le respect des tabous et des normes et par le recours à l’écotourisme
- Innovation type
- Socio-Cultural
- Description of innovation
- Profondément ancrées dans la culture des communautés locales, les méthodes de production traditionnelles n’étaient plus autorisées dans le paysage en raison de la menace présumée qu’elles représentaient pour le parc. Cependant, l’organisation environnementale Conservation Alliance a mis en œuvre une initiative qui a démontré les avantages que procure l’intégration de la diversité biologique et culturelle dans le paysage pour assurer les moyens de subsistance. Les pratiques traditionnelles, y compris le respect des tabous et des normes (forêt dédiée aux divinités, protection de certains animaux en tant que totems et vénération des rivières en tant que maisons des dieux), ont été intégrées dans le plan de gestion du paysage afin de renforcer la gestion du parc et d’améliorer ainsi la santé de l’écosystème. Pour diversifier les sources de revenus sans compromettre la résilience de l’écosystème, la production de cacao certifié compatible avec la nature a été encouragée. En outre, les communautés locales ont profité du développement de l’écotourisme dans le parc pour se lancer dans des activités économiques telles que la production artistique et artisanale et la fourniture de services de restauration, pour travailler en tant que guide touristique ou encore pour participer à des représentations données par des troupes culturelles. Le parc attire chaque année plus de 300 000 visiteurs grâce à sa balade dans la canopée et fait ainsi de Kakum l’une des destinations emblématiques des amoureux de la nature et de la culture en Afrique. Des mesures d’atténuation des conflits entre les humains et les éléphants ont été intégrées au programme d’écotourisme afin de fournir des revenus supplémentaires aux communautés touchées. Des festivals sont célébrés chaque année pour approfondir la relation cordiale entre la population et son environnement.
- Expert analysis/comments on innovation (impact, failure, success, etc.)
- L’amélioration de l’économie locale (grâce à la production durable de cacao et à l’écotourisme) a contribué à une réduction significative de la dépendance directe des communautés locales aux ressources forestières. De même, le niveau de biodiversité dans le paysage a augmenté, comme en témoigne le nombre accru d’animaux sauvages aperçus dans les exploitations agricoles. Le projet est non seulement parvenu à réduire les menaces directes posées par l’empiètement agricole mais il a également éliminé la chasse clandestine dans le paysage. La plupart des activités illicites étaient menées par des non-résidents, parfois facilitées par des résidents. Considéré comme la première aire protégée du Ghana, le parc national de Kakum couvre 350 km2 de forêt tropicale humide. Il représente l’une des rares aires restantes du point chaud de biodiversité de la forêt de Haute Guinée en Afrique de l’Ouest, la plupart de ses plantes et animaux étant relativement intacts. Le parc abrite des populations isolées de plusieurs espèces mondialement menacées, notamment l’éléphant de forêt, dont le nombre est estimé à 150-245 individus. Kakum contient également les cours supérieurs de quatre rivières majeures qui fournissent de l’eau à plus de 500 000 personnes. Les données disponibles indiquent qu’il y a environ 80 communautés agricoles comptant quelque 2 000 ménages dans un rayon de cinq kilomètres du parc. Ces communautés exploitent typiquement des plantations de cacao de deux à quatre hectares. La création du parc a restreint son utilisation et limité l’espace disponible pour la production agricole, ce qui a affecté les moyens de subsistance des communautés situées en périphérie.
- Technical, microeconomic and ecological innovations in the cocoa production system
- Adaptations of production systems and practices towards agroforestry, multi-shelf agriculture, agro-biodiversity and crop diversification, reintroduction of traditional and endemic products, organic agriculture and agro-ecological practices, Information and Communication Technology (ICT) tools in practice
- Institutional and Organizational Innovations (Producer Organizations, Government and SMEs)
- Integrated regional or local planning, management of buffer zones and protected areas, jurisdictional or landscape planning approach, land management and cadastre, development of farm structures
- Good Governance
- Environmental Integrity
- Economic Resilience
- Social Well-being